Le "Blues du retour", comment gérer ?

Le fameux Blues du retour, on en parle souvent mais on ne le comprend que rarement...Et surtout il est difficile de partager ce sentiment avec un entourage qui n'est jamais passé par là.

Donc comment le gérer? Combien de temps faut-il pour s'en remettre? S'en remettons-nous vraiment finalement?

Je vais vous parler aujourd’hui de mon expérience et de mon sentiment 3 ans après le retour à la réalité de ce qui fût la plus belle expérience de ma vie!

J'ai longuement cogité avant de me lancer dans cet article qui est très personnel. Et en même-temps j’ai le sentiment que beaucoup d'entre nous sommes concernés par cette étape.

S'expatrier pour une plus ou moins longue durée peut totalement changer une personne ! Ceci dit avant de partir ce n'est certainement pas la chose à laquelle on pense en premier et pourtant...

Tenter une expérience à l'étranger est sans-doute la plus belle aventure que j'ai eu la chance de vivre jusqu’à aujourd’hui. Bien qu'étant restée que 3 mois à 10 000km de mes proches, j'ai l'ultime sensation que je n'en suis jamais revenue totalement.

On peut trouver tellement angoissant le fait de partir loin de ses habitudes, de sa famille, de ses amis ... qu'on peut souvent penser que le fait de revenir par la suite sera d'un grand réconfort. Ça peut être le cas si vous avez vécu l'enfer et une expérience pas du tout constructrice ( même si j'estime que toute expérience l'est d'une manière ou d'une autre !). Mais si, comme moi, vous avez vécu une aventure de dingue,  comme je le dis plus haut, il est très difficile d'en revenir totalement.

Alors que se passe-t'il au moment du retour ?

Et bien pour ma part, j'ai pleuré, beaucoup pleuré! J'étais heureuse de retrouver mon entourage et j'avais tellement de choses à leur dire aussi ... Mais j'étais envahie d'une immense tristesse. Comme si plus rien n'avait de sens.

Mais comment faire comprendre à ses proches que revenir en France a été la chose la plus difficile que j'ai eu à faire ?

Il n'y pas vraiment de mots justes, d'explications logiques à ce qu'on peut ressentir.

On ne se sent tout simplement plus chez soi et on a juste envie de retourner "à la maison"...

 

Bref ce gros chagrin n'a pas été une petite passe, il a duré quelques mois avant que je me ressaisisse et que je comprenne enfin ce que je souhaitais réellement.

Énormément de projets m'attendaient dès mon retour en France et je n'avais pas le droit de tout abandonner.

C'est d'ailleurs ce qui m'a mené ici aujourd'hui. J'ai fait le choix d'avoir une vie "stable" , un travail, une maison, un chien et un homme pour partager ma vie.

Ce choix je ne l'ai pas fait seule. C'est avec l'aide de ma famille et de mes amis qui n'ont jamais cessé de me raisonner, de m'aider et de me soutenir.

Cette routine peut paraitre en totale contradiction avec mes envies d'aventures mais elle ne l'est pas vraiment.

C'est grâce à cette routine qu'aujourd'hui je voyage 5 à 6 fois dans l'année, que je peux m'offrir ces billets d'avion, ces destinations... Et grand luxe, je garde le privilège d'être toujours entourée de mes proches et de ne rien rater de tous les événements qui ont lieu dans leur vie. Et finalement c’est ça qui me rend heureuse, et c’est ça qui me convient le plus. On m'a souvent répété qu'on ne pouvait pas tout avoir dans la vie... J'estime avoir tout ce dont il me faut pour obtenir ce parfait équilibre et avancer en rêvant toujours plus !

Votre entourage va devoir s'armer de patiente pour vous rendre le sourire et surtout supporter vos sautes d’humeur. C'est dans ces moments-là que vous saurez réellement sur qui compter d'ailleurs... 

Il ne faudra surtout pas que vous stigmatisiez cette expérience comme si elle n'avait jamais existé ou encore pire, comme si elle n'avait pas été formidable. Ce n’est pas la solution, et vous risqueriez de perdre en mémoire les bons moments que vous avez passé au fil du temps. Parlez en autour de vous, expliquez pourquoi vous avez aimé cette vie là. Il faut qu'ils puissent comprendre ce qui se passe réellement pour pouvoir vous aider au mieux.

J'ai même emmené mes meilleures amies à l’endroit où j’avais vécu durant ces 3 mois. En plus de créer des souvenirs avec vos amis , vous rendez le souvenir encore plus beau! Et ça peut leur permettre de comprendre d'avantage votre engouement pour ce lieu. [article sur notre road-trip Californien entre filles]

 

Voilà ce qui m'a permis de me sortir de ce "Blues du retour". J'y pense encore très souvent, je n'exclus pas l'idée de m'expatrier à nouveau un jour si les événements de la vie m'y amène.

 

 

Donc finalement comment faire pour se sentir à nouveau heureux après un retour difficile ? Et bien c'est vous et vous seul qui avez la réponse. Faîtes ce qui vous rend heureux. Que ce soit le fait d'avoir une famille ou au contraire d'aller de pays en pays sans attache, personne ne pourra vous donner la clé à part vous-même. Restez tout de même à l'écoute de votre entourage. Il peut avoir une vision plus neutre de la chose et donc être de bons conseils.

 

La passion du voyage ne s'évapore pas, elle ne peut que grandir et vous pouvez décider dans quelle direction vous souhaitez l'entreprendre.

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Commentaires: 1
  • #1

    Alexandra - On holidays again (mercredi, 11 avril 2018 16:49)

    Coucou ! Je savais que tu avais écrit cet article, mais j'ai attendu notre retour et qu'on ait nous aussi écrit un article sur le blues du retour avant de venir voir le tien.
    C'est tellement vrai ce que tu dis ! Et je pense que ça va aussi durer quelques mois. Bref, on s'arme de patience et en attendant on profite des retrouvailles avec nos amis.